Le blues du balayeur
Aujourd’hui c’est l’automne, Les amours tourbillonnent, Elles nous abandonnent
Les yeux dans le brouillard, J’avance dans le noir
Là où, le doute et la pénombre se donnent.
Ce soir, j’ai le blues du balayeur, j’erre dans cette ruelle, où la nuit m’interpelle.
Seul, j’écoute les murs de ces maisons. Ils me racontent ces histoires d’amour.
Oui, même les pierres ont un cœur, une raison. Ecoute, je les entends vibrer.
Ce soir, j’ai le blues du balayeur, j’erre dans cette ruelle, où le doute m’interpelle.
Assis sur la marche d’un escalier, des mots ancrés dans les pavés.
Incrustés dans ce mortier, viennent en moi. Se projeter sur mon cœur.
Ce soir, j’ai le blues du balayeur, j’erre dans cette ruelle, où je ramasse à la pelle.
Des souvenirs effacés. Je récolte des rêves perdus.
Les baisers volés, les actes manqués. Restés à terre, simples poussières.
Dans les pavés creusés sont restés chus.
Des larmes sèches coulent en poussières. Lourdement tombent à terre.
Un son de tambour résonne sur les pavés. Un amour vient de s’écraser.
Ce soir, j’ai le blues du balayeur. J’erre dans cette ruelle. Ô amour cruel.
Les murs témoin de notre amour, ont connu la paix la violence.
Les jours de fête, le silence.
Oui, ce soir, j’ai le blues du balayeur, aujourd ‘hui c’est l’automne,
Je pleure mes blessures enfouies.
Demain balayeur, tu pourras à ton tour balayer,
Mes larmes sèches tombées en poussières.
Christian Rabussier
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